mercredi 3 avril 2013

Affaire Cahuzac, le gouvernement et le Président étaient ils au courant ?

Alors que Jean-Marc Ayrault et son gouvernement ont fait bloc et démenti toute complaisance de leur part dans l’affaire Cahuzac, Michel Gonelle, l'ancien maire de Villeneuve-sur-Lot et  détenteur de l'enregistrement audio dans lequel Jérôme Cahuzac évoquait un compte en Suisse, a estimé mercredi que ce compte a pu être identifié dès 2008, donc sous le gouvernement de droite précédent. «Selon ce que je sais de bonne source et qui m'a été rapporté, un haut fonctionnaire des Douanes avait identifié le compte en 2008», a il déclaré.
Le journaliste Fabrice Arfi, à l’origine des révélations de Médiapart sur le compte en Suisse de Jérôme Cahuzac, a mis en cause Pierre Moscovici qui aurait, selon ses termes, « utilisé les moyens de l’État pour tenter de blanchir un copain ». Le même jour, Edwy Plenel, directeur de Mediapart, a accusé sur bfm tv le ministre de l’Économie d’« avoir lui-même manqué à ses fonctions en instrumentalisant l’administration fiscale ». Au Monde, Pierre Moscovici admet avoir « péché par excès de confiance .


En janvier, Pierre Moscovici avait indiqué : "Je dirai aux agents du ministère des Finances que nous avons fait 2012 ensemble et que nous ferons 2013 ensemble" il ajoutai qu'il travaillait "dans les meilleurs conditions" avec Jérôme Cahuzac, que l'enquête "est un élément qui lui permettra de démontrer son innocence", et qu'il avait confiance en sa parole. Prié de dire s'il pensait que Jérôme Cahuzac pouvait rester à Bercy, il a déclaré : "Bien sûr."

Fin janvier, la Direction générale des finances publiques à la demande du ministre Pierre Moscovici a écrit à son homologue suisse, lui demande de vérifier si Jérôme Cahuzac a été titulaire d’un compte à l’UBS, ou l’ayant droit économique d’un compte, entre 2006 et 2010. la possibilité d’un prête-nom avait apparemment été  laissée de côté par la demande. Cette démarche, de gouvernement à gouvernement, a été menée en parallèle de l’enquête judiciaire ouverte le 8 janvier pour « blanchiment de fraude fiscale ». En février  Pierre Moscovici, Interrogé sur ce qu'en pensait la justice, il a répondu : "je ne peux pas le dire puisque c'est précisément le secret fiscal". Il avait toutefois reconnu que le document constituait "sans aucun doute" une pièce essentielle "mais il faut que la justice joue son rôle", a-t-il poursuivi. "Je n'avais pas de doute sur le résultat que pouvait engendrer cette procédure", avait-il insisté, répondant laconiquement "non" à la question de savoir si son doute avait été ébranlé. Le ministre délégué au Budget avait d’ailleurs estimé que le fait d'être toujours en poste, après la transmission à la France de documents fiscaux suisses sur son éventuelle détention d'un compte secret en Suisse, attestait qu'il disait «la vérité».

Alors que personnes n’avait jamais pu consulter le dossier, 2 sources anonymes l’une « dans l’entourage du ministre de l’Économie » Pierre Moscovici et l’autre « une source administrative à Bercy » estimait tout deux que ce document, décisif, clôturait le dossier.
Des journaux sont même allés jusqu’à titrer : «La Suisse a blanchi Cahuzac», alors qu’aucun journaliste n’a eu entre les mains le fameux document des Suisses, et que l’on sait aujourd’hui que les questions posées par l’administration fiscale française dont monsieur Cahuzac avait la tutelle, n’étaient pas formulées correctement.
Était ce une pression sur le parquets afin d’éviter qu’il fasse également une « demande d’entraide pénale internationale », c’est-à-dire de demander, lui aussi, à la Suisse de se prononcer sur d’éventuels comptes de Jérôme Cahuzac, la question mérite d’être posé et le gouvernement doit y apporter des réponses claires.

Béatrice Parrino, journaliste au Point, a d’ailleurs indiqué sur  twitter :
"L'Elysée avait été destinataire d'une note blanche dès fin décembre confirmant les accusations de Médiapart. INFO Le Point à paraître demain".

Selon M6, Manuel Valls aurait demandé le 4 décembre à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) des vérifications pour authentifier l'enregistrement où Jérôme Cahuzac évoquait son compte dans une banque suisse. "Les hommes du renseignement concluent dans les 48 heures qu'il ne s'agit pas d'un montage et que la voix sur l'enregistrement sonore est très probablement celle de Jérôme Cahuzac", affirme la chaîne.

1 commentaire:

  1. Si les informations du point et de M6 sont avéré, le gouvernement et le président perdrons tout crédit

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