En 2010 80% des dépenses publiques grecs étaient consacrées
au paiement des salaires et retraites des fonctionnaires. « Travailler pour la
fonction publique est largement perçue en Grèce comme la garantie d’avoir une
sinécure et non une obligation contractuelle de travailler », constate
l’analyste grec Takis Michas.
«En 2009, 12.000 personnes sont parties en retraite et plus de 29.000 ont été embauchées. Bref, les entrants ont été presque deux fois et demis plus nombreux que les sortants», rapporte Jens Bastian. Alors que la crise était déjà là et que les états savaient que les recettes dues aux impôts allaient baisser. Jusqu’au début de la crise de la dette en Grèce, les fonctionnaires étaient payés sur 14 mois.
La tendance n’est pas nouvelle. «Jusqu’à l’arrivée du gouvernement actuel, le service public remplissait le rôle d’une agence pour l’emploi», explique l’économiste.
«Les politiques ont également cherché à employer leur base électorale en tant que fonctionnaires.» Affin se fait élire, les politiques faisaient embaucher leur électeur comme fonctionnaire sans nécessairement qu’il y ait des besoins. Il s’agissait «d’acheter la paix sociale» à n’importe quel prix, explique Kathimerini.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire