mercredi 21 août 2013

Ce que nous prépare vraiment le gouvernement pour 2025

François hollande a demandé à ses ministres de réfléchir à la France en 2025 afin de rassurer l’opinion publique sur les objectifs à long terme du gouvernement.
À l'issue de leur grande réflexion ils sont tous convenue qu’à cette date-là France serait devenu un pays idyllique. Ainsi selon leur prévision il n’y aura quasiment plus de chômage, le problème de l’insécurité sera résolu grâce aux peines alternatives, le problème des retraites sera un lointain souvenir, l’industrie française sera compétitive et sera parmi les leaders …
Pourtant aux vues de leurs actions actuelles le scénario de 2025 risque d’être tout à fait catastrophique.

- Concernant la réforme des retraites, le PS plaide ouvertement pour une réforme minimale. "C'est le but", confirme un député. Le gouvernement cherche par tous les moyens à ne pas recourir à l’âge pour tenter d’équilibrer les comptes de l’assurance-vieillesse d’ici 2020. Certains socialistes estiment d’ailleurs qu’il est inutile de reformer le système de retraite ainsi Julien Dray reprend la position retenue dans le cadre du projet du PS sur les retraites. Le déficit ne serait que purement conjoncturel, le retour de la croissance étant censé résoudre le problème.
Cependant l’heure est à l’urgence, le système de retraite français est basé sur la pyramide de Ponzi. Ainsi les nouveaux entrants (actifs) paient actuellement pour les sortants (retraités) mais le ratio entrant / sortant qui était de 4 actifs pour 1 retraité lors de la mise en place du système risque de passer dans les prochaines décennies à moins d’un actif pour un retraité. Déjà le système verse plus de pension qu’il ne reçoit de cotisation et en 2020 le COR prévoit un déficit du système de plus de 20 milliards d’euros.
- Alors que Pierre Moscovici prévoit le plein-emploi en 2025, le taux de chômage en France n’a jamais été aussi élevée. Pourtant le gouvernement ne tente rien pour y faire face. Il espère simplement ralentir la courbe fin 2013 grâce à des centaines de milliers d'emplois subventionnés et à une augmentation du nombre de départ a la retraite. Ainsi ces emplois subventionnés seront créés soit par des services publics soit par des organismes subventionnés comme les associations. Le coût pour les finances publiques est faramineux et dépasse les 5 milliards d’euros par an, tout cela pour des emplois ne créant aucune richesse et alourdissant encore plus le poids du secteur public. La raison de ce choix est essentiellement électorale, le secteur public voté de façon majoritaire à gauche le gouvernement cherche donc à rassurer sa base électorale en prévision des municipales de 2014. Cependant ces décisions se font au détriment de la France qui connaît un fort déficit budgétaire malgré, les contribuables ont déjà connu plusieurs dizaines de milliards de hausse d’impôt en 2 ans afin d’essayer de le combler et le mouvement ne semble pas ralentir pour les prochaines années avec la hausse de la TVA, CSG, création de nouveaux impôts et taxe.

- Arnaud Montebourg prévoit lui une place de leader pour l’industrie française pourtant le nombre de défaillances d’entreprise n’a jamais été aussi élevée. Un rapport du ministère de l'Économie allemand fait un point accablant de la situation française. Il indique que "L'industrie française perd de plus en plus en compétitivité, la délocalisation à l'étranger des entreprises se poursuit ». Le document fait également état des "coûts du travail en forte hausse" en France. Le journal conclut deux pages d'analyse sur la France en notant que "le fier voisin" français "menace de devenir l'homme malade de l'Europe". Malgré la mise en place par le gouvernement du CICE qui n’est toujours pas totalement financé, la charge d’impôt des entreprise ne cesse d’augmenter etil est déjà acquis que les entreprises seront mises à contribution pour financer une partie du Cice. Une part importante des hausses de prélèvement pour financer les retraites seront à la charge des entreprises réduisant d’autant plus leur marge déjà très faible. Selon l'Insee, le taux des marges des entreprises françaises a atteint son plus bas niveau depuis 25 ans. Il est désormais le plus faible d'Europe. C'est dans l'industrie, où l'on ne compte plus le nombre de plans sociaux en cours, que la situation est aujourd'hui la plus alarmante. Tout simplement la France ne fait pas les réformes structurelles nécessaires pour pouvoir lutter à armes égales avec ses concurrents.

- Dans le domaine de la justice, les prévisions sont toutes aussi idéaliste. Depuis l’accès au pouvoir des socialistes les chiffres se dégradent en 2012, les statistiques de la criminalité se sont fortement dégradées au second semestre. Sur l'année 2012 les violences ont fait 16.000 victimes de plus en un an, alors que leur taux d'élucidation (la capacité à trouver le suspect) a chuté de 60% à 58%. La politique d’amnistie du gouvernement et leur prise de position en faveur des délinquants et non des victimes sont dangereuses et dire que la politique de Nicolas Sarkozy envers la criminalité était le tout carcéral est fondamentalement faux. En réalité sur 1,4 million d’auteurs présentés chaque année à la Justice, seuls 120 000 sont condamnés à une peine de prison ferme, et 80 000 sont réellement envoyés en prison. Le taux d’incarcération en France est d’ailleurs dans les plus faibles d’Europe. En France, entre 2002 et 2008, alors que la hausse du nombre de détenus a été de 25 %. Le taux de criminalité a reflué de 15 %. A contrario, entre 1997 et 2002, la politique pénale était à l’opposé, avec un volontarisme destiné à réduire l’incarcération. Le taux de criminalité a augmenté de 17 %.

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