EELV et la ministre du logement ont été epingé par l'émission Cash investigation diffusée mercredi soir sur France 2. Ce n’est d'ailleurs pas la première fois qu'Eelv est épinglé sur son financement. En 2011, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques avait refusé de certifier sans réserve les comptes de campagne de la formation écologiste. l'émission s'est intéressé aux Cédis, une association loi de 1901, organisme d'EELV de formation des élus, mais officiellement distinct du parti politique et notamment sur les pratiques de cet organisme, dirigé pendant dix ans par Jean-Vincent Placé et aujourd'hui par Henri Arevalo, secrétaire départemental d'EELV en Haute-Garonne. D
Dans le reportage, un élu avoue avoir été prié d'émarger pour une formation de trois jours et demi alors qu'il ne pourra être présent qu'une journée. Cécile Duflot, en 2011, a cédé à la même pratique. Bref que les élus payent pour des formations qu'ils ne suivent pas. cash investigation tente de demontrer que cet argent est reversé délictueusement au parti. Pour Cash investigation, EELV a bien bénéficié d'un apport du Cédis d'un montant de 75 000 euros pour acheter son siège parisien. La journaliste de France 2 va même plus loin et indique que les documents en sa possession démontrent la responsabilité du sénateur EELV Jean-Vincent Placé dans ce montage financier illicite. Interrogé par téléphone il indique avoir « oublié » avant de sous-entendre que 75’000 ne représentent pas une « somme importante ».
Pour l'exercice 2010, la CNCCFP relève plusieurs anomalies et enjoint au Parti écologiste de prendre "les mesures nécessaires", afin de lever les réserves faites sur sa comptabilité.
"Certains paiements ont été effectués auprès de tiers, sans que les justificatifs aient pu être retrouvés", indiquent-ils encore. Les commissaires expliquent également que des "problèmes organisationnels du mouvement" n'ont pas permis aux contrôleurs d'effectuer "pleinement" leur mission.
Cette mauvaise coordination pourrait s'apparenter à de l'amateurisme si EELV n'était pas une force politique d'importance en France.
une motion avait d'ailleurs été déposée par certains militants, dont l’économiste Pierre Larrouturou. Elle demandait qu’un audit externe soit réalisé sur les comptes d’EELV. ils ont reçu une fin de non-recevoir. Le porteur de la motion avait d'ailleurs subi une étrange agression, des hommes masqués avaient déboulé chez lui et l’un d’eux aurait déclaré : « la motion de finances, il faut que tu arrêtes, sinon on te tue. »
L'absence de transparence des comptes des Verts fait pourtant des remous en interne. L'exigence de transparence est pourtant une revendication de toujours des écologistes, réaffirmée quand leurs députés ont défendu, le 1er décembre, une proposition de loi sur la transparence de la vie politique et la prévention des conflits d'intérêts.
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