jeudi 3 octobre 2013

Shutdown, la répétition avant le grand finale du vote de la hausse du plafond de la dettes

Lundi 30 septembre à minuit, suite à l'échec des négociations entre républicain et démocrate sur le vote du budget, plus de 800 000 fonctionnaires fédéraux sur 2 millions ont ete mis au chômage technique avec la fermeture des services considérés comme non névralgique. Les fonctionnaires employés dans des tâches névralgiques restent en poste. Armée, défense, police, gestion des aéroports, des hôpitaux, des infrastructures, ces services de l’État ne peuvent s’arrêter de fonctionner. Les historiens ont précisé que cet événement est rarissime mais pas exceptionnel, le dernier blocage de cette nature remontant à 1995, soit 18 ans auparavant. Les fonctionnaires non indispensables étaient restés chez eux pendant 3 semaines. Des estimations des précédents épisodes conduisent à estimer le coût journalier du shutdown pour les finances du gouvernement fédéral à environ 200 millions de dollars américains. Selon le président américain, cette paralysie va "gripper les rouages de notre économie au moment où elle redémarre".

Mais le 17 octobre un problème beaucoup plus grave risque de surgir. Le plafond légal de la dette américaine, fixé à 16 700 milliards de dollars depuis 2011, devrait être atteint, selon le secrétaire d'État au Trésor, Jack Lew. Des mi-septembres, Barak Obama avait demandé une rallonge au Congrès. Les républicains refusent, sauf si Barak Obama renonçait à sa réforme sur la santé. Si le plafond n'est pas relevé, par une autorisation du Congrès, le Trésor n'aura plus l'autorisation d'emprunter pour payer ses dépenses courantes, et rembourser ses milliards de dettes arrivant à échéance. Les États-Unis se retrouveraient alors en défaut de paiement. Ce qui entraînerait mécaniquement la sanction: une note de "SD" (Sélective Défaut), contre un AA actuellement.
Dans l’éventualité du non-relèvement du plafond de la dette, les dépenses devraient être entièrement couvertes par les recettes, et ainsi, toute dépense supérieure aux recettes ne pourrait être honorée. Sous l’hypothèse que la charge de la dette et les dépenses obligatoires (pensions publiques, couverture santé des plus âgés…) seraient privilégiées, les dépenses discrétionnaires devraient être réduites de 48%, sachant qu’un peu plus de la moitié de ces dépenses est destinée à la défense ! D’un exercice budgétaire à l’autre, la baisse de dépenses du gouvernement fédéral représenterait environ 400 milliards de dollars, soit 2,5% du PIB.

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