samedi 31 octobre 2020

Le trouble jeu du Syndicat de la Librairie Française

 Suite au reconfinement annoncé par le président Macron et à la fermeture des commerces jugés non essentiel, les appels se multiplient pour rouvrir les librairies.
Si elles sont à nouveau fermées c’est à la demande du syndicat de la librairie française. En effet petit retour au mois de mars, le ministre de l'Économie Bruno le maire souhaitant faire inscrire les librairies comme commerce de première nécessité et permettre ainsi leur réouverture.

le ministre avait ainsi déclaré sur France Inter : « Je ne vois pas pourquoi ce serait uniquement Amazon qui pourrait récupérer le marché, au risque effectivement de fragiliser les libraires. ». Et de souligner qu’à ses yeux « les librairies sont effectivement un commerce de première nécessité ».

Mais cout de théâtre, le Syndicat de la librairie Française s'était opposé à la réouverture des librairies : "la profession des libraires ne souhaite pas répondre au risque sanitaire de la poursuite des livraisons de livres par Amazon par le risque supplémentaire qu'engendrerait une réouverture des librairies avec tous les contacts inévitables qu'elle entraînerait entre libraires et clients. A l'heure où l'on nous dit que le confinement des personnes n'est pas suffisamment respecté, une réouverture prématurée serait dangereuse. Nous demandons que les conditions strictes imposées par le gouvernement, dont la limitation maximale des contacts, s'imposent également aux opérateurs qui continuent, comme si de rien n'était, de vendre et de livrer des produits définis comme « non indispensables » dans la période actuelle.
Cette position est celle du Syndicat de la librairie française mais également des associations de libraires, régionales ou de spécialité."

Plus tard, le syndicat s’est opposé aux libraires qui organisaient des ventes à emporter.

Le gouvernement a pris note de leur souhait de laisser fermer les librairies et de ne pas les considérer comme commerce de première nécessité. Les syndicats ont voulu jouer malin et ils ont perdu, pour ce second confinement le gouvernement a repris la liste des commerces autorisés, sans la mettre à jour. Les librairies se retrouvent donc fermées une nouvelle fois.

Le syndicat de la librairie Française devrait chercher à soutenir ses adhérents plutôt qu'a s'obstiner sur son unique objectif de barrer la route à ses concurrents. Plutôt que de demander l'application normale de ses droits, on demande que le concurrent en ait moins. Nous en arrivons donc à avoir des rayons livres ou des rayons jouets avec barrières à l’entrée.

 Des écrivains, comme Alexandre Jardin sur Twitter, ont fait part de leur colère.

On atteint le max de la folie : les libraires râlant d’être fermés alors que la FNAC ou LECLERC restaient ouverts, Bercy vient de décider la fermeture des rayons Culture des gdes surfaces. Au lieu d’ouvrir les librairies ! pic.twitter.com/keRhCMNXH2

— Alexandre Jardin (@AlexandreJardin) October 30, 2020

 

Jackpot pour Gilead

C'est désormais officiel, l'antiviral remdesivir, utilisé contre le Covid-19, a déjà rapporté à son fabricant Gilead près de 900 millions de dollars au troisième trimestre.


Le cout de ce médicament est d'environ 2 700 euros pour une semaine de traitement aux états-unis, mais le Wall Street Journal note que sa fabrication ne pose pas de difficulté particulière et son coût de revient ne serait que de 10 dollars par dose. Pour expliquer sa marge, Gilead met en avant les coûts liés au développement de la molécule et aux études lui étant associées. Cependant le laboratoire préfère ne pas mentionner les larges subventions étatiques reçues pour développer le traitement.


Selon une étude parrainée par l'Organisation mondiale de la santé portant sur plus de 11 000 personnes dans 30 pays.



L'essai Solidarité de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a montré que le remdesivir ne réduit ni la mortalité ni le temps que les patients COVID-19 prennent pour récupérer.
En France, la Haute autorité de santé a qualifié de «faible» le service médical rendu. «C'est une autorisation troublante», déclare le docteur Peter B. Bach au New York Times. «C'est un ensemble très faible de tests pour approuver un antiviral.» .

On peut donc s'interroger sur les différences de traitement par les autorités politiques entre ces médicaments. Pour rappel la commission européenne a passé un contrat de 500 000 doses de remdesivir (d'une valeur potentielle de plus d'un milliard de dollars) alors que dans le même temps l'agence du médicament (ANSM) a refusé jeudi 22 octobre d'autoriser une utilisation large de l'hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19.


C'est désormais officiel, L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande, vendredi 20 novembre, de ne pas administrer ce médicament antiviral aux malades du Covid-19 hospitalisés, faute de preuve de son efficacité pour éviter des morts ou des formes graves de la maladie.

Les experts soulignent « la possibilité d’importants effets secondaires » de ce médicament, de même que « son coût relativement important et ses implications logistiques », puisqu'« il doit être administré par intraveineuse »