dimanche 27 mai 2012

Grèce, leçon de Mme Lagarde.


Dans une interview au quotidien The Guardian, Christine Lagarde estime que les Grecs ont une part de responsabilité dans la situation qui est la leur aujourd'hui. Évoquant les problèmes d'évasion fiscale, fléau de la péninsule Hellénique.
Elle dénonce : «en ce qui concerne les Grecs, je pense aussi à tous ces gens qui essaient tout le temps d'échapper aux taxes».
Et déjà en 2002 lors de l’entrée dans la zone euro le taux de chômage (11%) révélé par les statistiques européennes ne reflète pas la réalité. En fait, beaucoup de gens, très qualifiés, travaillent au noir.» d’après le professeur Pournarakis. L’une des raisons de la faillite est principalement due à des années de politique publique irresponsable, de déficits, dépenses somptuaires et de fraude fiscale.
Environ 25% de la population active grecque sont des fonctionnaires.
En Grèce, les banques n'ont fait que prêter de l'argent, sur la base de comptes publics. Or, ces comptes étaient largement faussés, manipulé afin de pouvoir rentrer au sein de la zone euros. De façon miraculeuse l’inflation était tombée de 8% à 2% et le déficit de 10% à moins de 2% en un délai extrêmement bref. Il aurait fait un effort de rigueur plus important que ce qu’il connaisse maintenant mais personne ne s’est interrogé sur la réalité de ces chiffres.



«Il y avait beaucoup de messages codés. Personne ne voulait ouvertement dire non, mais tout le monde voulait avoir lancé de légers avertissements au cas où», explique sous couvert d’anonymat un diplomate allemand en novembre 2010.
«Nous nous sommes beaucoup surveillés avec les Allemands, tout le monde surveillait les Italiens et personne n'a vraiment regardé la Grèce», reconnaissait le directeur de l’Insee de l’époque «L’euro élargi était un symbole politique, celui de l’attractivité de la zone euro.», explique Arnaud Chneiweiss.
En effet avant l’entrée de la Grèce, la monnaie unique dévissait jusqu'à 0,80 dollar en septembre 2000.
Fin 2011, un rapport d'experts grecs chiffrait à 13 milliards d'euros le coût annuel de la corruption dans le pays. Environ 20 à 40% de son économie se fait sur le marché noir. 



Aucune raison donc, pour Christine Lagarde, de faire de cadeau. La dirigeante qui conclut que les termes du plan de rigueur imposée au pays en février dernier ne seront pas assouplis. La directrice du Fonds monétaire international n'y a pas été par quatre chemins. De quoi provoquer des réactions très vives ce samedi dans les médias grecs.

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