jeudi 31 mai 2012

Prochaine réflexion du gouvernement, est-il bien moral d’avoir un salaire


François Hollande a promis de limiter l'écart des rémunérations de 1 à 20 dans les entreprises dans lesquelles l'État est majoritaire. Cette mesure s'appliquera « y compris aux contrats en cours ». En revanche, les modalités d'application et le champ des rémunérations concernées par le calcul doivent encore faire l'objet d'arbitrages, a confié mercredi Pierre Moscovici.

Najat Vallaud-Belkacem explique pour sa part : « Attendre la fin des contrats en cours renvoyait l’essentiel de la mise en œuvre de cette réforme à 2014-2015, or l’urgence de la crise nous oblige à prendre des mesures rapides ». Alors que le gouvernement vient de découvrir que Sarkozy n’a pas menti sur la crise, il préfère remettre en cause des contrats de travailles en bonne et due forme afin de pouvoir justifier d’une quelconque action pour les législatives. Plutôt que mettre en place des mesures réellement économiques.

Alors que la France cherche plusieurs dizaines de milliards d'économies, on nous explique qu’il est plus important de baisser de quelques centaines millier d’euros le salaire des patrons des entreprises publiques au risque de les voir partir à la concurrence.

M. Moscovici indique : « On travaille pour faire en sorte que les rémunérations au sein des entreprises publiques se réduisent, mais il fallait tout de suite marquer une volonté de notre part » après le salaire des patrons, a qui le tour. Si l’état se permet de baisser les rémunérations de façon unilatéral pour les patrons d’entreprise, il  trouvera bientôt des prétextes pour baisser les autres salaires. bientot une baisse de salaire de 30% pour tous.

Les entreprises ou l'État est majoritaires ne représentent que 10 entreprises : en réalité, sur les 1217 sociétés à capitaux publics répertoriés par l'INSEE à la fin 2010, à peine une dizaine risque d'être concernée, ce qui va d'ailleurs réduire assez sensiblement l'impact de la mesure.

Pour ce qui concerne la prime de non-concurrence de l'ex-patron d'Air France, le gouvernement fait du vent, car celle-ci a déjà été versée, et a fait l'objet d'une convention juridique en bonne et due forme entre les parties prenantes, cela veut dire que même si l'assemblée d'Air France la rejette, elle ne pourra pas être annulée.
Imaginons que cette prime soit annulée, l’ex-patron, qui dispose de la connaissance de la stratégie d'Air France, pourra passer à la concurrence. La conséquence pour Air France pourrait être une perte de plusieurs dizaines, voire centaines, de millions d'Euros.

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