jeudi 9 août 2012

Blocage des carburants, seul une baisse des taxes est possible

Si l’état met en place un blocage des prix sans baisser les taxes, il contraindrait les entreprises du secteur à vendre a perte. La loi française exige en outre, pour pouvoir appliquer un contrôle des prix, "une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité publique ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé". Compte tenu des faibles marges, un blocage poserait alors des problèmes économiques et juridiques.

Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip) : «A partir du moment où les prix français seraient bloqués et à un cours qui serait inférieur au cours de Rotterdam, si le cours de Rotterdam venait à augmenter, qu'est ce que vous faites?», s'est inquiété le représentant du secteur pétrolier français.
La marge nette --c'est à dire le bénéfice final-- de tout le réseau de distribution de carburants, du stockage aux stations-service en passant par le transport, n'est que d'un centime d'euro par litre (pour un coût total d'environ huit à dix centimes), a-t-il assuré. Tout écart de prix supérieur à un centime entre les prix bloqués et les prix du marché contraindrait les distributeurs à vendre à perte. Seule une baisse des taxes est possible. Celles-ci représentent actuellement environ 60% du prix TTC de l'essence et 50% de celui du diesel.

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