Après Nicolas Sarkozy qui a invité Kadhafi a l’Elysée, François
hollande a invité lui le roi du Bahreïn. Le 23 juillet dernier, le roi de
Bahreïn, Hamad ben Issa Al-Khalifa, était reçu à Paris. La Garde Républicaine a
salué le roi à sa descente d'avion, devant lequel un tapis rouge avait été
dressé. Pourtant François Hollande avait affiché sa volonté de rompre avec ses
prédécesseurs, promettant de « ne pas inviter les dictateurs à Paris ».
Mais en France, aucun journaliste n'avait été prévenu de la
visite de ce souverain accusé d'avoir réprimé dans le sang un début de révolte
en 2011. Après des troubles en partie violents en août et septembre 2010, des
centaines de personnes ont été emprisonnées et certaines retenues dans une
prison secrète et durement torturées. Bien que les prisonniers et prisonnières
aient déposé plainte pour torture devant la justice, les autorités n’ont mené
aucune enquête. L’accès aux prisonniers et prisonnières ainsi qu’à leurs
avocats rendu très compliqué. Les sites web, les news-lettres et autres médias
d’opposition ont été interdits. Le droit de réunion a été limité et les
organisations des droits humains ont été muselées. La France avait d’ailleurs
contribué à former les forces de l’ordre bahreïnies à la « gestion des foules
».
Pendant que le ministre des Affaires étrangères Laurent
Fabius rencontrait son homologue bahreïni et la ministre de la Culture, Aurélie
Filippetti, recevait le conseiller du roi pour les affaires culturelles et
scientifiques. Là encore, des rencontres très médiatisées à Bahreïn mais
invisibles sur les sites des ministères français.
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