Suite au tragique déraillement de train qui a eu lieu vendredi 12 juillet à Bretigny, faisant au moins six morts et des dizaines de blessés, et alors que les équipes de secours commençaient à intervenir, une bande de jeunes a-t-elle caillassé policiers, pompiers et ambulanciers, et pillait les victimes.
Ainsi vendredi soir Nathalie Michel, du syndicat policier Alliance indique à la presse : «A 17 heures 30, alors que nos collègues interviennent, ils voient un groupe de jeunes qui approchent et qui semblent porter secours aux victimes. Très rapidement, ils se rendent compte que ces individus sont présents pour dépouiller les victimes et notamment les premiers cadavres. De là nos collègues chassent les individus, et, derrière, les individus ripostent en caillassant nos collègues, et les collègues pompiers. C'est honteux. C'est inqualifiable, c'est monstrueux.». le député PS Jérôme Guedj, président du conseil général de l'Essonne, confirme des vols et le monde évoque des témoins ayant vu «une trentaine de jeunes venus des environs» tenter de volet «des effets des victimes, sacs, portables ou autres», avant d'être évacués par les CRS. Les échauffourées se seraient poursuivies encore quelque temps, avant de s'apaiser. Il y avait ainsi près d'une centaine de policiers, dont une demi-compagnie de CRS et 25 équipages de gardiens spécialement dévolus au maintien de l'ordre.
Le reporter de France 2 Hugo Clément tweetait que les policiers sur le terrain confirmaient des vols sur des victimes et le journaliste du Parisien Florian Loisy a confirmé sur Twitter avoir vu le caillassage avoir lieu.
Le délégué général de l’UMP, Éric Ciotti a dénoncé «des agressions barbares» contre les victimes et les secouristes, tandis que le député UMP Lionnel Luca s’en prenait sur Twitter à «des attitudes scandaleuses de voyous charognards». Le FN a pointé des «comportements abjects et immoraux».
Pourtant très rapidement le gouvernement tente de marginaliser les incidents d'après le sous-préfet d'Étampes Ghyslain Chatel, on n'a pas jeté de projectiles sur les secours, à l'exception d'un camion de pompiers qui pourrait avoir été visé mais n'aurait pas été touché. Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier tente de tout effacer toute trace d'incidents et il indique seulement que des pompiers ont «par petits groupes, été accueillis de façon un peu rude». La mairie PS de la ville qualifie pour sa part le pillage comme une «d’information non fondé». Lors du 14 juillet, François hollande fait seulement état de tension et réfute le pillage et le caillassage. Les autorités avaient seulement reconnu qu'un urgentiste du SAMU s'était fait voler son portable. Cinq personnes ont été placées en garde à vue puis relâchées. Pourtant l'un d'eux a été désigné comme l'auteur du vol du téléphone par sa victime. Il a été de plus retrouvé dans le téléphone d'un des suspects des SMS du type : « T’as trouvé quoi dans les bagages . »
Pourtant dans le rapport que s'est procuré le point, la version officielle véhiculée par les autorités est mise à mal. Dans le rapport de synthèse des affaires marquantes du 10 au 16 juillet de la direction centrale des compagnies républicaines de sécurité, il y a bel et bien eu des scènes de vol et de caillassage après le déraillement du train Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge. Une page est consacrée à l'opération de sécurisation mise en place après la catastrophe ferroviaire par deux sections de le CRS 37-Strasbourg venue du cantonnement de Meaux. Le compte rendu est sans ambiguïté. "À leur arrivée, les effectifs de le CRS 37 devaient repousser des individus, venus des quartiers voisins, qui gênaient la progression des véhicules de secours en leur jetant des projectiles", note la synthèse de la DCCRS.
Un constat fort différent de celui dressé par les responsables de la Croix-Rouge et du SAMU et parle membres du gouvernement. Le rapport de la DCCRS va encore plus loin : "certains de ces fauteurs de troubles avaient réussi à s'emparer d'effets personnels éparpillés sur le sol ou sur les victimes.", "Les fonctionnaires protégeaient ensuite les lieux de l'accident pour favoriser le travail des enquêteurs et des techniciens et sécuriser la visite des nombreuses autorités . La note indique ainsi qu'un dispositif de sécurité très important a dû être déployé pour assurer des escortes d'ambulances afin de protéger les secours.
Un équipage motocycliste de le CRS autoroutière Sud-Ile-de-France était également réquisitionnée.. Par ailleurs, deux autres sections de la compagnie 37, employées sur le département de la Seine-et-Marne ainsi que les fonctionnaires de le CRS 51-Orléans, utilisées sur le département de la Seine-Saint-Denis étaient appelées en renfort.
la synthèse de la DCCRS semble bel et bien donner raison au syndicat Alliance qui avait indiquait des scènes de pillage après la catastrophe.
Mise a jour du 19/07/2013 : Alors que le gouvernement affirmait qu'une seule plainte avait été déposé pour vol par un secouriste, le parquet d’Évry remet en cause les informations du gouvernement et annonce que 4 plaintes ont déjà été déposé pour vol. La thèse de la malveillance revient d'ailleurs à grand pas suite a un autre déraillement de train le même jour en haute Vienne dans des circonstances similaire. La locomotive a déraillé suite a une éclisse déboulonné.
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