jeudi 18 juillet 2013

Le PS fait pression sur la commission d'enquête

Alors que la commission d'enquête sur la gestion par le gouvernement de l'affaire Cahuzac a fini les auditions de 3 ministres du gouvernement, Georges Fenech député UMP estime que "les députés socialistes ont souvent volé au secours des personnes auditionnées".
Charles de Courson, président UDI (centre) de la commission a affirmé mercredi détenir "les preuves" que le président François Hollande était "parfaitement informé" du comportement fiscal du ministre incriminé. "Nous avons les preuves que le président a été parfaitement informé".
 - l'ex-maire RPR de Villeneuve-sur-Lot qui détenait l'enregistrement "a informé le directeur adjoint du cabinet du président le 15 décembre, qui est immédiatement allé voir le secrétaire général de l'Élysée, et tous les deux, ils sont allés voir le président dans son bureau".
-"Le 18, Edwy Plenel informe l'Élysée qu'ils ont toutes les preuves", a-t-il ajouté.
-Le député rappelle également que d'après Edwy Plenel, Jean-Pierre Mignard, l'avocat de Mediapart, aurait informé le président de la République autour du 4 décembre";
De fait, a-t-il indiqué, "je dis que le président, entre le 4 et le 18 décembre, a l'ensemble des informations lui permettant de se rendre compte que des preuves graves selon lesquelles Jérôme Cahuzac détenait un compte en Suisse existent".
- Le 16 janvier, une réunion au sommet a bien eu lieu à l'Élysée, en présence de Pierre Moscovici, François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Jérôme Cahuzac lui-même alors que le gouvernement affirme avoir mis en place une muraille de chine dès le 10 décembre autour de Jérôme Cahuzac pour le tenir à l'écart des développements concernant les investigations sur son compte le député estime donc que "en l'état actuel" des travaux de la commission, "on peut dire que la réponse qu'ont faite le Premier ministre et le président et Pierre Moscovici à cette affaire n'était pas adaptée", a-t-il poursuivi au lendemain de l'audition de trois ministres; dont celui de l'économie et Finances.
Revenant sur l'audition de Pierre Moscovici, Charles de Courson a jugé qu'elle avait été "la plus intéressante". "Il nous a dit (...) qu'il y a bien eu une réunion le 16 janvier à l'Élysée suite à un conseil des ministres, entre quatre personnes : le président de la République, le Premier ministre, lui-même - Pierre Moscovici - et Jérôme Cahuzac", a-t-il relaté, qualifiant d'"incroyable" la présence du ministre incriminé.
Dans un entretien au Figaro de jeudi il souligne l'"incompétence" du ministre de l'Économie et des Finances.
"Pierre Moscovici n'a cessé de nous dire : Je n'ai jamais été complice, et les services fiscaux ont été exemplaires. Ce qui n'est pas exact. Il dit qu'on l'accuse d'incompétence. Eh bien, oui", dit-il, pointant la saisine des autorités suisses sur un possible compte caché de l'ex-ministre du Budget. "On connaissait l'implication de la banque Reyl depuis un article du journal suisse Le Temps du 13 décembre. Pourquoi n'avoir saisi les autorités suisses que sur UBS ?" s'interroge-il.

Selon Bercy le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, écrira "très rapidement" une lettre ouverte au président de la commission d'enquête parlementaire sur Cahuzac, alors que c'est en partie sur son action que la commission enquête. De même Najat Vallaud-Belkacem fait également pression pour que personne ne remette en cause l'action du chef de l'État et elle estime que son action ne doit pas faire l'objet d'une enquête par la commission. Bruno le Roux, chef de file des députés PS, a accusé Charles de Courson de "dire des choses très graves". Pour le député socialiste de Seine-Saint-Denis, "la droite qui est habituée aux intimidations, (...) aux dissimulations, n'a rien trouvé dans ce dossier et, à la fin, en est à la mise en cause du président de la République et du Premier ministre". L'entourage de François Hollande s'est employé de son côté à minimiser la portée des attaques de Charles de Courson. "C'est une histoire montée par la droite en pleine torpeur estivale".

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