Le 29 janvier 2013, le daily mail ( deuxième quotidien anglais avec plus de 2 millions d'exemplaires), titre de façon sans equivoque : "U.S. "backed plan To launch chemical weapon attaque on Syria and blâme it ont Assa d regime". L'article a disparu du site du daily mail quelques jours après sa publication mais est encore disponible grâce à l'archivage des pages web. voici le lien de l'article
À cela s'ajoutent les déclarations de Carla del Ponte, membre de la commission d'enquête de l'ONU, qui indique que ce sont les rebelles qui seraient à l'origine de précédentes attaques chimiques qui aurait eu lieu en Mai dernier : "nos enquêtes devront encore être approfondies, vérifiées et confirmées à travers de nouveaux témoignages, mais selon ce que nous avons pu établir jusqu'à présent, pour le moment ce sont les opposants au régime qui ont utilisé le gaz sarin".
Le daily mail s'appuie sur un échange de mail qui met en cause Washington qui aurait donné son feu vert pour déclencher une attaque chimique et faire porter la responsabilité sur le gouvernement syrien. Le courriel aurait été envoyé par un haut fonctionnaire à un entrepreneur de la défense britannique concernant une attaque chimique de Washington approuvé en Syrie qui pourrait être imputé au régime d'Assad. L’article du Daily Mail précise que « les emails ont été divulgués par un hacker malais qui a également obtenu les curriculums Vitae des hauts dirigeants et des copies de leurs passeports, d’après les informations disponibles sur Cyber War News. »
Selon le quotidien, Washington a refusé de faire des commentaires au moment de la publication.
Ces éléments permettent d'avoir un regard nouveau sur l'attaque chimique qui a eu lieu les 21 août 2013 et dont les responsabilités ne sont pas encore établies.
Les états unis et la France étaient prêt à lancer une attaque armée contre le gouvernement syrien alors même que l'enquête de l'ONU n'avait pas commencé.
On peut analyser cet empressement par de forts intérêts géostratégiques pour les États-Unis. En effet une intervention permettrait de répondre aux demandes de l’Arabie Saoudite qui soutient les salafistes en Syrie et à qui ils doivent beaucoup : premier client du complexe militaro-industriel américain. Une attaque en Syrie permettrait également d'affaiblir l'Iran qui se retrouverait isolé avec la perte d'un allié de poids. Les états unis ont également tout intérêt à entraîner un pays européen avec eux afin de fragiliser la Russe et gelait d'éventuel accord de coopération Europe russe. Enfin ce serait un moyen de faire payer au russe leur soutien à Snowden qui a divulgué le scandale PRISM.
Les États unis et François Hollande sont prêt à agir en dehors du droit international si l'ONU refuse le principe d'une intervention armée ce qui a de fortes chances d'arrivée. Sans légitimité, cette intervention militaire engendrerait des conséquences sécuritaires et économiques négatives pour les Européens et n’apporterait aucune solution à une guerre civile confessionnelle sunnites / chiites qui déjà déborde les frontières de la Syrie.
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