Selon des informations révélées par "L'Hebdo" l’affaire Cahucaz aurait été révélé a la presse par les services secrets français, cela aurait été dicté par la volonté de faire tomber le ministre du Budget qui préconisait des coupes massives dans le budget de la Défense.
Des "sources sécuritaires" dont plusieurs membres de la Commission de Défense de l'Assemblée nationale auraient ainsi affirmé à la rédaction romande que les services secrets français auraient provoqués la chute de Jérôme Cahuzac en transmettant les informations sur son compte suisse à la presse. Les services secrets auraient eu accès à des informations privilégiées sur son compte suisse, ce qui expliquerait la surprise des autorités genevoises devant la précision des renseignements permettant d'orienter l'enquête.
Selon l’hebdomadaire, un rapport de la DCRI aurait été remis en toute confidentialité le 16 février à un groupe de travail parlementaire sur les exilés fiscaux. Deux sources sont cités par le journal helvétique: des sources sécuritaires anonymes et des députés membres de la Commission de défense du Palais Bourbon.
Bien qu'aucune preuve formelle n'ait été avancée, les sources évoquent la suite d'évènements autour de la question du budget de l'armée. L'origine de la dispute remonterait à novembre dernier, date de la présentation du projet de budget de la Défense pour 2013 à l'Assemblée nationale. Jean-Yves Le Drian est alors sommé, au nom de la "stabilisation des ressources", de prévoir des économies dans son ministère avant la parution du Livre blanc pour l'année suivante. Jérôme Cahuzac envisageait de raboter jusqu’à 1 milliard d’euros en 2014. Une terrible nouvelle pour l’armée et les industriels du secteur.
La perspective d'une forte coupe budgétaire fait rapidement réagir les milieux militaires inquiétés par des coupes sauvages. Edouard Guillaud, chef d’État-major des armées, met ainsi en garde les députés contre les "impacts stratégiques, opérationnels et industriels irréversibles" d'une telle décision. Outre les coupes dans le budget de la Défense, Jérôme Cahuzac envisageait de s'attaquer à l'industrie militaire. Il avait annoncé en février vouloir renforcer le mécanisme de contrôle et de contre-expertise dans les achats de la défense. Une démarche qui lui a mis à dos le lobby militaro-industriel au chiffre d'affaires annuel de plus 15 milliards d'euros.
Jean-Yves Le Drian a finit par remporter une victoire au lendemain de la démission Jérôme Cahucaz, en repoussant le débat à l'automne 2013 et auquel l'ex-ministre du Budget n'aura plus la chance de participer. Le ministère de la défense aura désormais la négociation plus facile avec le nouveau ministre du Budget issue d’une région connue pour son important complexe militaro-industriel.
L'une des sources de l'Hebdo affirme que "d'autres ministres pourraient suivre si Hollande continue sur cette voie". Il indique qu’un certain nombre d’informations seraient gardées sous le coude par les services de renseignements, histoire de maintenir leur influence sur le monde politique.
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