Par décret présidentiel,
la juge Bertella-Geffroyen charge du dossier de l’amiante a été démis de ses
fonctions suite à la mise en examen de martine Aubry. Elle estime que « La
justice n’est pas libre parce que le parquet n’est pas indépendant. », « En
2005, on a demandé par circulaire que tous les dossiers d’amiante soient
envoyés au Pôle santé. Pourquoi ce changement de politique ? Pourquoi n’y
a-t-il pas de procès global de l’amiante ? ».
Dans le même temps les mises en
examen de Martine Aubry et de huit hauts fonctionnaires ou industriels dans le
dossier d’une contamination à l’amiante à l’usine Ferodo-Valéo de
Condé-sur-Noireau ont été annulées par la chambre de l’instruction de la Cour
d’appel de Paris.
L’Association nationale
des victimes de l’amiante s’indigne du quitus donné par les juges au « Comité
permanent amiante », qui a réussi à faire reculer jusqu’en 1997 la date d’interdiction
définitive, alors que ses effets cancérogènes étaient dénoncés depuis des
dizaines d’année.
L’association a decidé de se pourvoir en cassation, notamment
suite à la fuite dans le canard enchainé qui a rendu public une partie du
jugement de 60 pages de la chambre de l’instruction. Le conseil supérieur de la
magistrature a également été saisi de ce « viol du délibéré ».
Jean-Paul Teissonnière,
avocat des victimes de l'amiante, s'insurge après l'annulation des mises en
examen et indique : « Une décision très inquiétante qui justifie ce
qui a été fait, qui donne un permis de tuer a posteriori. S'il reste tel quel,
cet arrêt aura un impact très fort sur les dossiers de santé publique à venir. »
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