samedi 31 août 2013

Syrie : une attaque chimique par les rebelles autorisée par Washington selon le daily mail

Le 29 janvier 2013, le daily mail ( deuxième quotidien anglais avec plus de 2 millions d'exemplaires), titre de façon sans equivoque : "U.S. "backed plan To launch chemical weapon attaque on Syria and blâme it ont Assa d regime". L'article a disparu du site du daily mail quelques jours après sa publication mais est encore disponible grâce à l'archivage des pages web. voici le lien de l'article
À cela s'ajoutent les déclarations de Carla del Ponte, membre de la commission d'enquête de l'ONU, qui indique que ce sont les rebelles qui seraient à l'origine de précédentes attaques chimiques qui aurait eu lieu en Mai dernier : "nos enquêtes devront encore être approfondies, vérifiées et confirmées à travers de nouveaux témoignages, mais selon ce que nous avons pu établir jusqu'à présent, pour le moment ce sont les opposants au régime qui ont utilisé le gaz sarin".


Le daily mail s'appuie sur un échange de mail qui met en cause Washington qui aurait donné son feu vert pour déclencher une attaque chimique et faire porter la responsabilité sur le gouvernement syrien. Le courriel aurait été envoyé par un haut fonctionnaire à un entrepreneur de la défense britannique concernant une attaque chimique de Washington approuvé en Syrie qui pourrait être imputé au régime d'Assad. L’article du Daily Mail précise que « les emails ont été divulgués par un hacker malais qui a également obtenu les curriculums Vitae des hauts dirigeants et des copies de leurs passeports, d’après les informations disponibles sur Cyber War News. »
Selon le quotidien, Washington a refusé de faire des commentaires au moment de la publication.

Ces éléments permettent d'avoir un regard nouveau sur l'attaque chimique qui a eu lieu les 21 août 2013 et dont les responsabilités ne sont pas encore établies.
Les états unis et la France étaient prêt à lancer une attaque armée contre le gouvernement syrien alors même que l'enquête de l'ONU n'avait pas commencé.
On peut analyser cet empressement par de forts intérêts géostratégiques pour les États-Unis. En effet une intervention permettrait de répondre aux demandes de l’Arabie Saoudite qui soutient les salafistes en Syrie et à qui ils doivent beaucoup : premier client du complexe militaro-industriel américain. Une attaque en Syrie permettrait également d'affaiblir l'Iran qui se retrouverait isolé avec la perte d'un allié de poids. Les états unis ont également tout intérêt à entraîner un pays européen avec eux afin de fragiliser la Russe et gelait d'éventuel accord de coopération Europe russe. Enfin ce serait un moyen de faire payer au russe leur soutien à Snowden qui a divulgué le scandale PRISM.

Les États unis et François Hollande sont prêt à agir en dehors du droit international si l'ONU refuse le principe d'une intervention armée ce qui a de fortes chances d'arrivée. Sans légitimité, cette intervention militaire engendrerait des conséquences sécuritaires et économiques négatives pour les Européens et n’apporterait aucune solution à une guerre civile confessionnelle sunnites / chiites qui déjà déborde les frontières de la Syrie.

jeudi 29 août 2013

Retraite mais où est passé la reforme ?

Alors que le gouvernement se félicite d'une réforme des retraites juste, structurelle et équilibré, on se rend compte qu'elle se résume pour l'essentiel à une hausse de prélèvements et qu'elle n'a vraiment rien de structurel : pas de rapprochement public privé, pas de recul de l'âge légal ni révision des régimes spéciaux, pas plus qu'un basculement vers un régime par point.
Il y a ainsi eu beaucoup de bruit de la part du gouvernement pour pas grand-chose. La totalité du besoin de financement du régime général (7,3 milliards par an à l'horizon 2020) sera assurée par des hausses de prélèvements qui toucheront salariés, entreprises et retraités. Les cotisations sociales vont ainsi augmenter à partir de 2014 et devraient rapporter 4.4 milliards d'euros par an à termes. Les retraités verront pour leur part la fiscalisation de la majoration de 10 % des pensions des parents de trois enfants et plus, et le report au 1er octobre (au lieu du 1er avril) des revalorisations annuelles des pensions. Ces mesures ont pour objectif de rapporter 2.7 milliards en 2020. Le seul vrai changement, l'allongement de la durée de cotisation, n'interviendront qu'à partir de 2020 n'est que le simple prolongement de la réforme de 2010 de la droite.
Quelque modalité concernant les règles de calcul des trimestres seront assouplies: il ne faudra plus, que 150 heures travaillées au Smic pour valider un trimestre, contre 200 aujourd'hui. D'autre part, tous les trimestres de congé maternité seront réputés cotisés, cependant ces mesures n'ont pas été chiffrées et aucun financement n'est prévu.


Au final les Français vont devoir faire face à plus de 7.1 milliard de nouveaux prélèvements par an sans aucune assurance de pérennité du système. En effet alors que Jean-Marc Ayrault s'est félicité «le régime général sera équilibré en 2020», il reste un trou de plus de 13,1 milliards par  an à combler (dont 8.7 milliards pour le régime de retraite des fonctionnaires) et dont le gouvernement ne fait aucun cas. Pour l'ensemble du système des retraites : «le déficit des retraites atteindra 20,7 milliards en 2020» mais seuls 7.1 milliard est prévu pour combler le déficit . Le gouvernement a donc ignoré plus de 70% des problèmes de financement du système des retraites.
Cette réforme n'est en rien juste puisque rien n'est fait concernant les 36 régimes spéciaux et des inégalités majeures entre le privé et le public. la Commission européenne avait explicitement demandé que ces régimes soient intégrés à la réforme à venir mais François hollande a préféré ignoré les recommandassions. Aucun gouvernement n'ose toucher n'a la sacro-sainte retraite des parlementaires qui offre de réels avantages, ils peuvent liquider leur pension dès le premier mandat (cinq ans à l'Assemblée et six au Sénat), la retraite atteint respectivement 1 200 euros et 1 900 euros. Avec le jeu des réélections, la moyenne des pensions s'élève à 2 700 euros nets par mois au Palais-Bourbon et à 4 380 euros au palais du Luxembourg. Et ces sommes sont cumulables avec les retraites perçues au titre d'autres fonctions électives. Les taux de cotisation ne seront aligné sur ceux du régime général qu'en 2020. Toutes les propositions de loi proposant de supprimer le système dérogatoire de retraite des parlementaires et de leur appliquer le même régime qu'aux salariés du privé sont refusés à l'unanimité.


Tout l'échafaudage repose sur des prévisions de croissance, d'emploi et de niveau de cotisations dont chacun sait qu'elles sont excessivement optimistes. Avec une croissance supérieure à 2% dès 2015 et un taux de chômage de 7,8% dès 2020 alors que le chômage en France n'est pas passé sous la barre des 9.5% depuis plus de 40 ans. Tout indique donc que cette réforme ne sera pas la dernière. Et que de lourds problèmes sont, une nouvelle fois, occultés.

mercredi 28 août 2013

Attaque chimique en Syrie, mais où sont les preuves ?

Alors que l'Occident, états unis, Grande-Bretagne et France, en tête préparent une intervention armée contre le régime de damas, aucun élément tangible ne permet aujourd'hui d'attester des responsabilités dans le massacre des 21 aout dans le quartier de Ghouta à Damas.

Pourtant ils n’ont eu cette fois aucun doute sur la responsabilité des forces d’Assad : « Il y a un massacre chimique qui est établi, nous avons le droit d’agir, affirmait Laurent Fabius, « des armes chimiques ont été utilisées, les responsables doivent répondre de leurs actes. » indiquait John Kerry. Ainsi malgré les nombreuses déclarations depuis une semaine, aucune preuve ne vient pour l'heure confirmer la responsabilité du gouvernement de Bachar el Assad. "On ne peut pas confirmer qui en est l'auteur", indique Rami Abdel Rahmane au Point .fr. "On peut simplement affirmer que 338 personnes ont perdu la vie dans une attaque au gaz chimique, dont une majorité de civils."


On se souvient d'ailleurs de la certitude en 2003 de la présence d'armes de destruction massive en Irak qui avait entrainé les 3e guerre du Golfe. Colin Powell avait d'ailleurs montré devant le conseil de sécurité de l'Onu des photos de camions présentés comme des prototypes de laboratoire mobile de recherche biologique, des photos satellites d’usine d’armes chimiques et de bunkers, l’enregistrement d’une conversation entre des officiers de la garde républicaine irakienne qui parlent d’« agents neurotoxiques » et présente finalement un flacon de poudre blanche : de l’Anthrax. Il insiste : « chacune des déclarations que je fais aujourd’hui s’appuie sur des sources, des sources solides ». Armes de destruction massive qui n'ont d'ailleurs jamais ete trouvé mais L'administration Bush avait demandé à la CIA des enquêtes et des écoutes téléphoniques illégales pour pouvoir dénigrer publiquement les détracteurs de cette guerre.

Sur le plan politique, la syrie n'avait pas vraiment d'intérêt à faire usage d'armes chimiques alors que qu'il reprenait militairement l'avantage sur la rébellion et que les enquêteurs de l'ONU venaient d'arriver en Syrie.
Alors que les rebelles syriens les plus extrémistes notamment le front al-nosra qui s'est emparé de certains stocks chimiques étaient tout à fait capables de les activer et de les retourner contre des civils, avec pour objectifs de provoquer une levée de boucliers internationale et ainsi déclencher une intervention d’urgence. Le 30 mai 2013, les autorités turques  ont arrêté douze membres du Front Al Nosra, le groupe de rebelles Syriens lié à Al Qaïda d'Irak. Ils étaient en possession de 2 kg de gaz sarin et planifiaient des attentats en Turquie



Les autorités syriennes ont d'ailleurs demandé à l’ONU d’effectuer immédiatement une enquête sur trois attaques chimiques supplémentaires, qui aurait été perpétrées par les rebelles dans les environs de Damas les 22, 24 et 25 août, dans lesquelles des soldats des troupes gouvernementales auraient perdu la vie.
En mai dernier les conclusions de Carla del Ponte, membre de la commission d'enquête de l'ONU sur les violations des droits de l'homme en Syrie, sont tombées : les rebelles syriens ont bien fait usage du gaz sarin. elle indiquait : "nos enquêtes devront encore être approfondies, vérifiées et confirmées à travers de nouveaux témoignages, mais selon ce que nous avons pu établir jusqu'à présent, pour le moment ce sont les opposants au régime qui ont utilisé le gaz sarin". Lors de son interview sur Europe 1 Karim Émile Bitar, directeur de recherche à l'Institut des relations internationales (IRIS)indiquait qu'en utilisant ce gaz, "les rebelles avaient peut-être envie de précipiter une intervention américaine. Cela aurait été compréhensible".

Arrivés le 18 août en Syrie, les experts de l'ONU chargés d'enquêter sur le "massacre de la Ghouta" et de faire la lumiere sur les responsabilité n'ont pu commencer leur mission que lundi dernier. Ils ont été pris pour cible par des tireurs embusqués alors qu'ils se rendaient sur le lieu où l'armée syrienne est soupçonnée d'avoir fait usage d'armes chimiques contre ses opposants mercredis derniers. Les snipers, encore non identifiés, auraient tiré à plusieurs reprises sur le véhicule situé en tête de cortège, au niveau d'une zone tampon. Forçant le cortège à faire machine arrière vers le check-point du gouvernement.

Selon Olivier Lepick la mission des inspecteurs de l'ONU est voué a l'echec et il explique : "il sera extrêmement difficile pour eux de déterminer qui en a été l'auteur, ce qui nécessiterait de retrouver des débris des armes utilisées pour l'attaque."

mardi 27 août 2013

Chômage, ce que le gouvernement a oublié de nous dire

Le gouvernement et le parti socialiste se sont félicité des chiffres du chômage qui ont été publié aujourd'hui. Pourtant on peut déplorer plus de 6300 nouveaux chômeurs ce qui porte le nombre total de demandeurs d'emploi (catégorie A) à 3,286 millions.
Mais si l'on regarde également le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories B et C celui-ci s’établit à 1 566 200 en France métropolitaine fin juillet 2013. En juillet, le nombre de ceux de catégorie B est en hausse de 3,2% et le nombre de ceux de catégorie C' augmente de 2,9% au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 851 900 en France métropolitaine fin juillet 2013 (5 148 200 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 1,1 % ( 52 200).

Le chômage des personnes de plus de 50 ans en catégorie A à fortement augmenté entre juin et juillet et sur 1 an on arrive à une hausse de plus de 15.1%. Si l'on regarde les chiffres du chômage des catégories B et C pour les personnes de moins de 25 ans, leur nombre est en très forte hausse : plus de 4% entre juin et juillet.


Au niveau des statistiques de sortie des chiffres du chômage, les chiffres sont catastrophiques. Ainsi seul 26.7% concernent des sorties pour reprise d'emploi ou de stage. Les radiations administratives explosent et augmentent de plus de 11.7% sur 1 mois pour atteindre plus de 50 000 personnes en juillet. plus de 40% dès sortie concernent des cessations d'inscription pour défaut d'actualisation.
La précarité des chômeurs est également de plus en plus forte avec une augmentation de chômeurs ayant un droit payable au RSA, la hausse est de plus de 16%.
Le nombre de chômeurs de longue durée (supérieur à 1 an) est également en hausse en juin et juillet avec une variation de plus de 1.6% ce qui représente plus de 33 000 chômeurs. Sur 1 an on ne compte pas moins de 290 0 00 nouveaux chômeurs de longue durée. Durée moyenne d'inscription sur les listes de Pôle emploi est de plus de 260 jours.


Après une analyse détaillée des chiffres communiqués par le dard, on se rend compte que la situation est toujours très mauvaise et qu'il n'y a pas de point où l'on puisse se réjouir des résultats obtenus. L'optimisme du gouvernement fait particulièrement décaler par rapport a la situation des 5 150 000 chômeurs toutes catégories confondues

Source

samedi 24 août 2013

2014 : une année qui va couter encore très chère en impôt

Malgré les promesses du parti socialiste de ne pas augmenter les impôts en 2014, et de leur soi-disant prise en compte du ras-le-bol fiscal des Français, et alors que Bruno le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale promet qu'aucun nouvel impôt ne serait voté durant le reste du quinquennat. Mais les promesses n'engageant que ceux qui les écoutent. En mars 2013, le président avait déjà promis qu’il n’y aurait pas de nouvelle hausse d'impôts en 2014. Et d'ici là, "aucun effort supplémentaire ne sera demandé aux Français" en 2013.
Le ministre de l'Économie s'apprête pourtant à faire voter plus de 6 milliards d'impôts supplémentaires pour 2014 ainsi que 6 autres milliards afin compenser le rendement décroissant de certaines recettes votées dans le budget 2013. Sans compter ce qui a déjà été voté et qui ne sont pas encore entré en vigueur comme la hausse de la TVA ou certaines dispositions de l’impôt sur le revenu avec Le gel des barèmes et la réduction du quotient familial entre autres.

Afin de pouvoir avoir de nouvelles recettes fiscales, le gouvernement va désormais s’attaquer aux taxes et aux prélèvements. Ainsi afin de financer la réforme des retraites, le gouvernement envisage ainsi d’augmenter la CSG afin de percevoir plusieurs milliards d’euros ou d’augmenter les cotisations patronales pour la partie concernant la pénibilité.
Ils annoncent également ce matin la mise en place d’une taxe carbone. Cependant Bruno le roux justifie cette décision en affirmant qu’elle n’apportera pas de recette nouvelle pour les finances publiques. Ce sera le premier impôt qui ne rapportera pas d’argent à l’état, on peut donc se poser des questions sur son utilité puisqu’il coutera plusieurs milliards d’euros par an aux particuliers et aux entreprises.
On peut également redouter une flambée des impôts locaux suite a la baisse de dotation de l’état aux collectivistes locales et à une augmentation de leur mission. En effet la majeure partie de la baisse des dépenses prévues par le gouvernement s’est effectué en baissant de plus de 1.5 milliards leur dotation en contrepartie il a été donnée aux départements la possibilité de déplafonner le taux de prélèvement des droits de mutation qui passerait de 3.8% à 4.5% soit une possibilité de 1.3 milliards de nouveaux impôts locaux pour 2014. Car comme le dit hollande les "collectivités locales sont libres, maîtresses de leurs décisions" et il faudra bien qu’elle trouve des financements pour faire face.
La taxe foncière a augmenté en moyenne de 21 % entre 2006 et 2011. La révision des valeurs cadastrales prévue pour 2014 risque de fortement alourdir cette tendance.

Le système français arrive donc à un niveau où les impôts deviennent trop lourds et ou la population s’estime à spolier par l’État. Adam Smith défendait d’ailleurs que « il ne fait pas doute qu'un impôt exorbitant, équivalant par exemple, en temps de paix comme en temps de guerre, à la moitié ou même au cinquième de la richesse de la nation, justifierait, comme tout abus caractérisé de pouvoir, la résistance du peuple. »

mercredi 21 août 2013

Ce que nous prépare vraiment le gouvernement pour 2025

François hollande a demandé à ses ministres de réfléchir à la France en 2025 afin de rassurer l’opinion publique sur les objectifs à long terme du gouvernement.
À l'issue de leur grande réflexion ils sont tous convenue qu’à cette date-là France serait devenu un pays idyllique. Ainsi selon leur prévision il n’y aura quasiment plus de chômage, le problème de l’insécurité sera résolu grâce aux peines alternatives, le problème des retraites sera un lointain souvenir, l’industrie française sera compétitive et sera parmi les leaders …
Pourtant aux vues de leurs actions actuelles le scénario de 2025 risque d’être tout à fait catastrophique.

- Concernant la réforme des retraites, le PS plaide ouvertement pour une réforme minimale. "C'est le but", confirme un député. Le gouvernement cherche par tous les moyens à ne pas recourir à l’âge pour tenter d’équilibrer les comptes de l’assurance-vieillesse d’ici 2020. Certains socialistes estiment d’ailleurs qu’il est inutile de reformer le système de retraite ainsi Julien Dray reprend la position retenue dans le cadre du projet du PS sur les retraites. Le déficit ne serait que purement conjoncturel, le retour de la croissance étant censé résoudre le problème.
Cependant l’heure est à l’urgence, le système de retraite français est basé sur la pyramide de Ponzi. Ainsi les nouveaux entrants (actifs) paient actuellement pour les sortants (retraités) mais le ratio entrant / sortant qui était de 4 actifs pour 1 retraité lors de la mise en place du système risque de passer dans les prochaines décennies à moins d’un actif pour un retraité. Déjà le système verse plus de pension qu’il ne reçoit de cotisation et en 2020 le COR prévoit un déficit du système de plus de 20 milliards d’euros.
- Alors que Pierre Moscovici prévoit le plein-emploi en 2025, le taux de chômage en France n’a jamais été aussi élevée. Pourtant le gouvernement ne tente rien pour y faire face. Il espère simplement ralentir la courbe fin 2013 grâce à des centaines de milliers d'emplois subventionnés et à une augmentation du nombre de départ a la retraite. Ainsi ces emplois subventionnés seront créés soit par des services publics soit par des organismes subventionnés comme les associations. Le coût pour les finances publiques est faramineux et dépasse les 5 milliards d’euros par an, tout cela pour des emplois ne créant aucune richesse et alourdissant encore plus le poids du secteur public. La raison de ce choix est essentiellement électorale, le secteur public voté de façon majoritaire à gauche le gouvernement cherche donc à rassurer sa base électorale en prévision des municipales de 2014. Cependant ces décisions se font au détriment de la France qui connaît un fort déficit budgétaire malgré, les contribuables ont déjà connu plusieurs dizaines de milliards de hausse d’impôt en 2 ans afin d’essayer de le combler et le mouvement ne semble pas ralentir pour les prochaines années avec la hausse de la TVA, CSG, création de nouveaux impôts et taxe.

- Arnaud Montebourg prévoit lui une place de leader pour l’industrie française pourtant le nombre de défaillances d’entreprise n’a jamais été aussi élevée. Un rapport du ministère de l'Économie allemand fait un point accablant de la situation française. Il indique que "L'industrie française perd de plus en plus en compétitivité, la délocalisation à l'étranger des entreprises se poursuit ». Le document fait également état des "coûts du travail en forte hausse" en France. Le journal conclut deux pages d'analyse sur la France en notant que "le fier voisin" français "menace de devenir l'homme malade de l'Europe". Malgré la mise en place par le gouvernement du CICE qui n’est toujours pas totalement financé, la charge d’impôt des entreprise ne cesse d’augmenter etil est déjà acquis que les entreprises seront mises à contribution pour financer une partie du Cice. Une part importante des hausses de prélèvement pour financer les retraites seront à la charge des entreprises réduisant d’autant plus leur marge déjà très faible. Selon l'Insee, le taux des marges des entreprises françaises a atteint son plus bas niveau depuis 25 ans. Il est désormais le plus faible d'Europe. C'est dans l'industrie, où l'on ne compte plus le nombre de plans sociaux en cours, que la situation est aujourd'hui la plus alarmante. Tout simplement la France ne fait pas les réformes structurelles nécessaires pour pouvoir lutter à armes égales avec ses concurrents.

- Dans le domaine de la justice, les prévisions sont toutes aussi idéaliste. Depuis l’accès au pouvoir des socialistes les chiffres se dégradent en 2012, les statistiques de la criminalité se sont fortement dégradées au second semestre. Sur l'année 2012 les violences ont fait 16.000 victimes de plus en un an, alors que leur taux d'élucidation (la capacité à trouver le suspect) a chuté de 60% à 58%. La politique d’amnistie du gouvernement et leur prise de position en faveur des délinquants et non des victimes sont dangereuses et dire que la politique de Nicolas Sarkozy envers la criminalité était le tout carcéral est fondamentalement faux. En réalité sur 1,4 million d’auteurs présentés chaque année à la Justice, seuls 120 000 sont condamnés à une peine de prison ferme, et 80 000 sont réellement envoyés en prison. Le taux d’incarcération en France est d’ailleurs dans les plus faibles d’Europe. En France, entre 2002 et 2008, alors que la hausse du nombre de détenus a été de 25 %. Le taux de criminalité a reflué de 15 %. A contrario, entre 1997 et 2002, la politique pénale était à l’opposé, avec un volontarisme destiné à réduire l’incarcération. Le taux de criminalité a augmenté de 17 %.