François Hollande a promis de limiter l'écart des
rémunérations de 1 à 20 dans les entreprises dans lesquelles l'État est
majoritaire. Cette mesure s'appliquera « y compris aux contrats en cours ». En
revanche, les modalités d'application et le champ des rémunérations concernées
par le calcul doivent encore faire l'objet d'arbitrages, a confié mercredi
Pierre Moscovici.
Najat Vallaud-Belkacem explique pour sa part : « Attendre la
fin des contrats en cours renvoyait l’essentiel de la mise en œuvre de cette
réforme à 2014-2015, or l’urgence de la crise nous oblige à prendre des mesures
rapides ». Alors que le gouvernement vient de découvrir que Sarkozy n’a pas
menti sur la crise, il préfère remettre en cause des contrats de travailles en
bonne et due forme afin de pouvoir justifier d’une quelconque action pour les
législatives. Plutôt que mettre en place des mesures réellement économiques.
Alors que la France cherche plusieurs dizaines de milliards
d'économies, on nous explique qu’il est plus important de baisser de quelques
centaines millier d’euros le salaire des patrons des entreprises publiques au
risque de les voir partir à la concurrence.
M. Moscovici indique : « On travaille pour faire en
sorte que les rémunérations au sein des entreprises publiques se réduisent,
mais il fallait tout de suite marquer une volonté de notre part » après le
salaire des patrons, a qui le tour. Si l’état se permet de baisser les rémunérations
de façon unilatéral pour les patrons d’entreprise, il trouvera bientôt des prétextes pour baisser
les autres salaires. bientot une baisse de salaire de 30% pour tous.
Les entreprises ou l'État est majoritaires ne représentent
que 10 entreprises : en réalité, sur les 1217 sociétés à capitaux publics
répertoriés par l'INSEE à la fin 2010, à peine une dizaine risque d'être
concernée, ce qui va d'ailleurs réduire assez sensiblement l'impact de la
mesure.
Pour ce qui concerne la prime de non-concurrence de
l'ex-patron d'Air France, le gouvernement fait du vent, car celle-ci a déjà été
versée, et a fait l'objet d'une convention juridique en bonne et due forme
entre les parties prenantes, cela veut dire que même si l'assemblée d'Air
France la rejette, elle ne pourra pas être annulée.
Imaginons que cette prime soit annulée, l’ex-patron, qui
dispose de la connaissance de la stratégie d'Air France, pourra passer à la
concurrence. La conséquence pour Air France pourrait être une perte de
plusieurs dizaines, voire centaines, de millions d'Euros.